Osez!, c’est une rencontre artistique unique en son genre entre un ou une chorégraphe et un groupe d’interprètes en danse, réunis pour créer une œuvre éphémère, spontanée et vivante, sous les yeux du public. Cette expérience de création rassembleuse est un concept fondateur pour la compagnie chorégraphique Danse K par K, qui produit l’événement depuis 2005. Le tout culmine par une représentation exclusive, née de cette effervescence artistique.

Pour la toute première fois, trois chorégraphes de pays différents — Bruno Pradet (France), Karine Ledoyen (Canada) et Karine Ponties (Belgique) — unissent leurs visions dans une création commune, en collaboration avec une trentaine d’interprètes réparti-es en deux cohortes, qui prennent part à l’aventure sur deux semaines. Un musicien en direct sur scène – Jean-Michel Dumas – accompagne cette célébration du mouvement et de l’échange culturel. Le travail chorégraphique puise son inspiration à même l’œuvre colorée, libre et féministe de Niki de Saint Phalle, en vedette au MNBAQ pour la saison estivale et automnale. 

L’événement a lieu en deux temps : d’abord au Musée national des beaux-arts du Québec, du 9 au 13 septembre, puis à la Maison pour la danse de Québec, du 16 au 20 septembre.

MNBAQ
(9 au 13 septembre)

COUR INTÉRIEURE DU PAVILLON PIERRE LASSONDE
(179, Grande Allée Ouest, Québec)

Pendant les cinq premiers jours de l’événement, les spectateurs et spectatrices sont invité·es à observer le travail des artistes en continu, à plonger dans l’intimité du processus de création. Cette résidence ouverte dans la cour intérieure du pavillon Pierre-Lassonde permet au public de voir émerger en exclusivité une courte pièce chorégraphique, présentée dans son intégralité les vendredi et samedi. 

Parallèlement, le MNBAQ accueille la 14e édition du Festival de cinéma de la ville de Québec. On vous invite à combiner les deux événements pour une expérience artistiquement comblée.


 

Horaire du travail devant public :
MARDI 9 sept. : 10h à 12h / 13h à 17h
MERCREDI 10 sept. : 10h à 12h / 13h à 17h
JEUDI 11 sept. : 10h à 13h
VENDREDI 12 sept. : 10h à 12h / 13h à 17h
SAMEDI 13 sept. : 10h à 12h / 14h à 16h

Horaire des représentations :
VENDREDI 12 sept. : 19H
SAMEDI 13 sept. : 13H15 / 17H45

Maison pour la danse
(16 au 20 septembre)

STUDIO DESJARDINS
(336 Rue du Roi, Québec)

La deuxième semaine de création nous transporte dans un studio de la Maison pour la danse, où une distribution renouvelée d’interprètes incarne, en quelques sortes, la suite de l’œuvre chorégraphique déjà esquissée. Le public peut assister à une ultime représentation le samedi soir, dans le cadre des festivités d’anniversaire de la Maison pour la danse.


 

Représentation :
SAMEDI 20 SEPTEMBRE À 20h
Aucune réservation. Admission générale.

La représentation est précédée de la projection du film 𝘜𝘯𝘦 𝘪̂𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴𝘦 (Yvann Alexandre) et de 𝐿𝑎 𝑇𝑖𝑚𝑖𝑑𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑚𝑒𝑠 (Harold Rhéaume et de Loup-William Théberge) à 18h30.

La Grande Soirée spéciale de la Maison pour la danse est lancée dès 21h.

3 questions aux chorégraphes
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Qu’est-ce qui t’inspire dans le travail de Niki de Saint Phalle?

Bruno Pradet : J’aime la confrontation entre la vivacité des couleurs et les formes parfois inquiétantes des personnages qu’elle à créés. Je suis troublé par la façon dont elle peut rendre vivantes des œuvres en leur tirant dessus. Je suis fasciné par ce que je perçois de la puissance de la femme qui habite l’artiste.
J’aime qu’elle ait aimé Gaudi et le facteur Cheval.

Karine Ledoyen : Les couleurs vives, le mélange des médiums, l’audace formelle et le côté ludique de ses œuvres. Elle brouille les frontières entre art, espace public et expérience sensorielle : on peut toucher, déambuler, s’installer dans l’œuvre — elle invite le corps à entrer dans l’art. Son engagement féministe, sa capacité à transformer la douleur en création. Elle me rappelle que l’art peut être à la fois joyeux, politique, instinctif et profondément humain.

Karine Ponties : Son rire et sa lucidité dans les interviews, son mouvement dispensateur de rêve et de bonheur. Le fait de mettre sur le même plan grand art et art populaire. La polychromie éclatante de ses œuvres. Elle a toutes les qualités d’une bonne fée, d’une magicienne tout en gardant l’inquiétante détermination de la sorcière. Féérique et baroque, d’un féminisme naturel. Réalisatrice de rêves sans que rien ne puisse l’arrêter, même la maladie , grâce à son obstination de guérison par le souffle du rire.

Comment abordes-tu le défi de créer, avec un grand groupe, une oeuvre chorégraphique en l’espace de quelques jours seulement?

BP : Avec la peur d’un grand saut dans le vide. Mais un saut tellement plus doux que celui dans lequel sont jetés tant de nos contemporains que j’en viens à remplacer la peur par la joie. Je me réjouis de rencontrer de nouvelles têtes, de nouveaux corps…

KL : Je mise sur la vitesse de décision, la confiance dans le groupe et une énergie collective qui devient souvent une force motrice. Voyons voir…mais le plus grand défi, pour moi, sera de créer à trois, et que nous réussissions toutes et tous à réellement nous rencontrer !

KP : C’est une aventure , grand ouvrir les yeux et les oreilles, apprendre du moment, être là au présent et partager ce moment sur le vif. C’est une grande chance de s’inventer des possibles dans la rencontre. A 5000 km de chez soi.Il s’agit d’être en quête d’un langage poétique comme forme périssable de ce qui nous traverse, nous échappe et nous dépasse.

Quel est le plus grand projet sur lequel tu as travaillé? Ou celui qui t’apporte le plus de fierté?

BP: Le plus grand : danser avec Mireille Mathieu pour le centenaire de la tour Eiffel (c’était mon premier contrat rémunéré!). Je suis en général plus heureux que fier des projets que j’ai eu la chance de mener. J’ai du mal à établir une hiérarchie tant les bonheurs vécus sont indissociables des moments de vie où ils sont arrivés. Alors je citerais toutefois Chaos intime, un duo de 2002, qui a scellé les débuts de la compagnie, l’homme d’habitude, un pièce avec les Blérots de R.A.V.E.L. comme une grande colonie de vacances, et enfin People what people une pièce pour 7 danseurs-ses qui a franchi quelques frontières pour notre plus grande joie.

KL : C’est difficile de choisir un seul projet, mais je dirais que ce dont je suis le plus fière, c’est lorsque je réussis à me dépasser — que ce soit sur le plan artistique, humain ou logistique. Parfois, ce ne sont pas les projets les plus visibles ou les plus imposants en apparence, mais ceux qui m’ont profondément transformée. Et je crois que je suis en train de créer l’un d’eux en ce moment… Homo confortus.

KP : Je ne pense pas avoir jamais eu de la fierté pour une pièce ou l’autre. J’en suis à ma 52e pièce si je compte celle-ci, qui est très spéciale puisque nous sommes 3. C’est plutôt une résistance dans le temps et d’avoir la chance d’être là. Est-ce que penser le monde s’avère plus important que penser les formes dans lesquelles la création se fait? Le processus de création n’est-il pas la source de chacune des formes d’action? L’enjeu n’est-il pas de créer une responsabilité ​ pour chacun.e de nous, de se poser cette question du comment ce destin individuel alimente-t-il un destin plus collectif? Comment faire encore raisonner un geste poétique dans la réalité ​ brutale de ce monde en questionnant l’humain et le non humain? Nous manquons de nouvelles manières de raconter le monde. La poésie, ouvre avec insolence et patiente compréhension des êtres et des choses, un hors champ des possibles. Elle est la manifestation radicale et intransigeante d’une façon d’être et de penser le monde. Je pense que nous avons quelque chose comme cela en commun tous les 3, alors allons-y!

Crédits
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Production : Danse K par K
Direction artistique et concept : Karine Ledoyen
Coordination : Marion Mercier
Direction technique : Mélany Bolduc
Communications : Émilie Rioux
Graphisme : Isabelle Pelletier

Chorégraphie : Bruno Pradet, Karine Ledoyen, Karine Ponties / Conception sonore : Jean-Michel Dumas / Interprétation au MNBAQ : Alexia Stephens, Anne-Charlotte Lajoie, Aria Trotel, Audrée Foucher, Audrey Dupont, Emma Walsh, Fabien Piché, Frédérique Delisle, Julia Frison, Léa Bernier, Léa Ratycz-Légaré, Marilyn Daoust, Meï Thongsoume, Mia Boudreau, Sara Harton, Sarah Pisica, Sonia Montminy, Valérie Pitre / Interprétation à la MPLD : Alexia Stephens, Anne-Charlotte Lajoie, Arnaud de Balanda, Audrey Dupont, Charo Foo Tai Wei, Emma Walsh, Frédérique Delisle, Jade-Emmanuelle Amyot, Jeanne Forest-Soucy, Josiane Bernier, Lila Dubois Pagesse, Lou Amsellem, Malicia André, Meï Thongsoume, Mia Boudreau, Misheel Ganbold, Nelly Paquentin, Rosalie Boivin.

Remerciements : Conseil des arts et des lettres du Québec, L’Entente de développement culturel de la Ville de Québec, Patrimoine Canadien, Conseil des arts du Canada, SOLVI, Caisse d’économie solidaire Desjardins, MNBAQ.

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